Journal d'avant un futur pas si lointain
Extraits de "Sarkozy m'a saoûlé" , 1ère parution Août 2015
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Le pouvoir en place, sentant sa fin prochaine, tenta d'établir une stratégie électorale basée sur l'urgence, et ce après avoir utilisé, jusqu'à plus soif , les peurs simplistes du peuple .
Les menaces se succédaient au rythme des tendances du moment . L'audimat permettait de cerner l'impact des craintes : vandalisme, terrorisme , épidémie , chômage, population étrangère, récession , pollution, banqueroute généralisée.
La trouille se distillait à longueur de journaux télévisés , sur fond d'ambiances manipulatrices. Mais l'opinion publique se lassait vite, les peurs d'hier devenaient à terme toujours fadaces , et l'originalité de la peur du lendemain faisait nécessité.
Des penseurs de tout horizon se penchèrent sur l'économie , trouvant LA raison à la grande crise en fouillant dans leur savoir propre . "C'est la faute à ... " , " y'à qu'à " étaient devenues de véritables lithanie dont les paroles s'enrichissaient jour après jours.
Pourtant la cause non identifiée d'un problème engendre toujours les mêmes effets , et il fallu beaucoup de temps pour que les hommes osent enfin un :"en fait , on sait pas , on ne comprend pas les mécanismes économiques que nous avons mis en place" .
Les grandes gueules tenaient le haut du pavé médiatique , rassurant qui 1 jour, 1 semaine , 1 an ... mais rarement au délà .
Les ou la cause du marasme échappaient .
Et puis, un petit penseur de rien du tout , se posa une humble question qui devait devenir aussi mondiale que primordiale : "et si , avant de penser, nous nous demandions de quelle façon nous pensons ? "
Bonus historique :
Comment un penseur qui n'a pas vu venir la crise de 2008 s'essaie aux prévisions , sans avoir réfléchi sérieusement sur sa manière de raisonner .