Les paradoxes rendent fous …

Vouloir « toujours plus »  dans un monde qui a des limites , c’est nier la notion de limite elle même .

Le burn-out remet les pendules à l’heure quand il ne détruit pas définitivement celui qu’il affecte.Au travail, l’autre solution des humains mis sous pression (de type infernale ) est la triche : une façon pragmatique et fataliste d’obtenir le résultat demandé . Vu qu’à l’impossible nul n’est tenu, certains  trichent non pas par plaisir mais par instinct de survie .Garder son emploi relève parfois de la survie sociale d’un individu , d’une famille .

Forcément , quand la raison reprend le dessus , vient le temps de la remise en cause du résultat demandé , ou autre façon de faire :prendre conscience  de la nécessaire fuite de survie.

Reconnaitre ses limites , les affirmer : un début de solution qui doit se confronter au rejet possible de la communauté qui partage la culture du «  toujours plus « .Rejet d’une communauté persuadée de  la légitimité de la pensée capitaliste qui pourtant fait , par exemples de la vieillesse une obsolescence , de l’écologie une charge …Il devient ,dans ces conditions , raisonnable de ne pas suivre les joueurs de pipeau.

 Illusoire de remettre  l’humain au centre de l’entreprise sans avoir du temps pour « la vraie vie « .

Qu’est ce que la vraie vie ? Ni une course aux chiffres à tout prix , ni une soumission à l’argent roi (ultra libéralisme et  capitalisme financier) qui  sacrifient le social et l’humain sur l’autel de la rentabilité .La vraie vie , elle , même si sa découverte est l’affaire d’une vie est reconnaissable au fait qu’elle fait une place à l’Amour, à la joie .

La course au fric , cette soumission , relève de plus en plus d’une culture de la mort . Terrible conscience de se voir foncer dans le mur , sans pour autant chercher de solutions .Un renoncement à sa qualité d’humain , créatif par nature .Un renoncement fruit du fatalisme , voir du désespoir.