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  Ex blog vazimonga devenu carnet de notes

1er prix d'intelligence économique !

14 Novembre 2008, 11:31am

Publié par béber



Christine Lagarde, toujours aussi en forme, se réjouie d'une non - récession sur la base des chiffres de l'insee ( estimations chiffrées pouvant être révisées dans les mois qui suivent ).

A savoir que sarko a mis en place l'actuel directeur de l'insee, vous savez , celui qui défrait régulièrement la chronique en expliquant que le pouvoir d'achat des français augmente....

Pour mémoire  : un article EDIFIANT , où ce "directeur" ( censé proposé les bonnes directions comme le nom l'indique) s'avance en matière de conjoncture mondiale.
Le type est bardé de diplôme , l'article se révèle  poilant avec le recul  .
Ecrit en juin, juste avant la crise
..
SARKO EST BIEN ENTOURE !

" ..Jean-Philippe Cotis : Dès lors qu’il reste d’ampleur modérée, il est très improbable que le ralentissement américain se propage au reste de l’économie mondiale, à la différence de ce qui avait été observé en 2001. Nous devrions donc assister, au contraire, à un rééquilibrage de la croissance avec un atterrissage en douceur aux États-Unis, une reprise soutenue en Europe, une trajectoire solide au Japon et une conjoncture "bouillonnante" en Chine et en Inde. Après 3,2% de croissance dans la zone OCDE en 2006, nous tablons sur 2,7% en 2007 et en 2008. Il faut remonter à des années en arrière pour retrouver une situation économique aussi favorable. "
 
" Capital : Pourquoi, contrairement à 2001, n’y aura-t-il pas cette fois-ci de contagion de l’ensemble de l’économie mondiale à partir des Etats-Unis ?

Jean-Philippe Cotis
: En 2001, tous les pays souffraient de la même surchauffe des marchés actions, conjuguée à celle de l’économie, caractérisée par une demande bien supérieure à l’offre disponible. Du coup, lorsque le retournement de conjoncture a eu lieu aux Etats-Unis, les acteurs économiques ont anticipé, un peu partout dans le monde, la réplication, chez eux, de ce phénomène. Nous ne souffrons pas de ces maux en 2007. Certes, le marché action est légèrement surévalué mais cela est sans commune mesure avec l’ampleur du phénomène en 2001. En outre, à la différence de ce qu’on pouvait observer il y a 6 ans, l’Europe est loin d’avoir achevé son cycle de reprise économique.
Capital : La fragilité américaine se situe-t-elle dans le secteur immobilier ?

Jean-Philippe Cotis
: Oui. Pour le moment, les invendus s’accumulent dans l’immobilier, mais seuls les emprunteurs les plus fragiles sont touchés. Et les signes de contagion au reste de l’immobilier sont faibles. Nous ne tablons pas sur une récession aux Etats-Unis mais sur une croissance lente, d’environ 2% pendant longtemps, alors que l’appareil productif américain permettrait de générer une croissance moyenne de 2,7%. Nous commençons toutefois à nous interroger pour savoir si la surchauffe ne va pas au-delà du secteur immobilier. Car l’inflation est assez forte et constitue une préoccupation persistante pour la Réserve fédérale américaine.

Capital : Les Etats-Unis ne paient-ils pas la politique économique de Georges W. Bush, à base de baisses d’impôts massives et de dollar surévalué ?

Jean-Philippe Cotis
: Les baisses d’impôts ont été utiles en leur temps pour relancer la machine. Mais, le problème lorsque l’on soutient l’activité par le déficit budgétaire, c’est qu’il faut rétropédaler à temps. Or, le déficit est resté élevé du fait notamment du poids des dépenses militaires. Résultat, les Etats-Unis ne peuvent plus utiliser aujourd’hui l’outil budgétaire pour soutenir l’économie car ils n’ont plus de marges de manoeuvre. Quant au dollar, il a bien baissé et devrait soutenir les exportations américaines

Capital : Quels risques représentent la surévaluation des marchés financiers chinois, qui ont doublé depuis le début de l’année ?

Jean-Philippe Cotis
: Certes, les marchés y sont surévalués et peuvent se révéler turbulents comme l’a montré il y a quelques semaines la chute de la Bourse de Shanghai de 6,5% en une séance. Mais, la Chine reste encore, à certains égards, une économie administrée avec un taux de croissance de 11% et dispose donc des moyens pour faire face à la situation. Il faut noter au passage qu’une petite correction boursière en Chine pourrait néanmoins être bénéfique. En tout cas, il n’y a pas de risque qu’elle se transforme en krach à l’échelle du reste du monde car, je le répète, les actifs financiers ne sont sans doute que modérément surévalués sur les marchés financiers internationaux.

Propos recueillis par Olivier Vilain ( çà s'invente pas .... )