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  Ex blog vazimonga devenu carnet de notes

Addiction aux certitudes et genèse de la violence

19 Janvier 2021, 17:00pm

Publié par béber

Addiction aux certitudes et genèse de la violence

Comment la culture de l’image et de l’ėgo engendre  la violence .

Addiction aux certitudes et violences , «  j’vois pas le rapport »?.

La science l’a vu , mais tout un chacun (sans faire de grandes études ) peut très bien comprendre ce que veut dire une pensée non dogmatique , une pensée ouverte par rapport à une pensée fermée.

Il suffit de découvrir que tout raisonnement , aussi construit soit il , peut être invalidé par la fameuse «  donnée manquante.

Extraits à partir du magnifique travail de Daniel Favre
Enseignant-chercheur en Sciences de l’Education à l’ESPE de Montpellier

La pensée fermée :

 

1.Je fonctionne dans l’implicite, je reste dans le flou, dans ce qui vient à l’esprit sans effort, je fais des amalgames.

2.J’affirme, je fabrique des vérités absolues en utilisant le verbe être au présent de l’indicatif, je crée une pensée que je ne peux plus changer

3.Pour donner plus de force à mon propos, je ne prends en compte que les faits qui collent avec lui et oublie ce qui ne rentre pas dans ma “théorie”, je fais donc des généralisations abusives

4.Je suis possédé(e) par ma pensée du moment, « j’en suis sûr ! », à ce moment là (seul ou en groupe), je n’ai pas conscience de la projection de mes désirs et de mes peurs sur les autres, sur le monde. Je deviens un(e) autre...

 

La pensée ouverte :

  1. J’explicite, je précise mon propos, je cherche les définitions, j’opère des distinctions
  2. Je formule des hypothèses, des questions, j’utilise le mode conditionnel, le “peut-être”, le “il me semble ”, le “pour le moment". Je pense moins fermement
  3. Je reste critique par rapport à ce que j’entends ou ce que je lis et aussi par rapport à mes propres pensées, je recherche les limites de leur validité (contexte, fréquence,...), j’ai gagné la liberté de faire évoluer ma pensée, donc d’apprendre
  4. Je prends conscience de l’effet de mes désirs et de mes peurs sur ma propre pensée, de leur effet minorant, majorant ou déformant selon les cas et pouvant aller jusqu’à l’hallucination, en conséquence je reste moi, un sujet en devenir.