Pensée lente , pensée rapide
Pensée rapide et pensée lente .
D’un côté, une forme de pensée qui simplifie pour mieux être utilisée , de l’autre une pensée qui peut se perdre dans sa propre complexité , perdant de vue l’essentiel pour se focaliser sur les détails .
La pensée rapide est utile dans le sens où elle satisfait notre besoin humain de cohérence tout en évitant la difficulté de vivre le non sens apparent.Elle ne tient pas compte de l’importance de la patience et de la nuance.Elle peut se révéler particulièrement influencée par l’émotion du moment( positif si l’émotion est emprunte de bienveillance, l’amour a parfois un côté urgent) .Cette forme de pensée peut aussi être influencée par toutes sortes de biais cognitifs .
Les plus actifs par les temps qui courent étant le biais de confirmation ( avec son corollaire : profiter des crises pour faire avancer non pas les solutions véritables mais ses propres certitudes) , ainsi que le biais qui consiste à ne voir le monde qu’à travers sa propre expérience, se rendant imperméable à la vision de l’autre ( et son corollaire , la création d’un monde de plus en plus intolérant et par conséquent violent).
La pensée lente , elle , se donne le temps de prendre en compte différents points de vue , cherchant à éliminer les non sens que fait naître la recherche des paradoxes par l’accumulation des données.Cette forme de pensée est tout aussi sujette aux biais cognitifs , mais peut se révéler particulièrement sage si elle ne perd pas de vue l’humilité, ainsi que la nécessité d’être compréhensible pour être partagée. D’où le passage obligé de la synthèse simplificatrice.
L’humain a ses limites ,il y aura toujours la possibilité de la donnée manquante , celle qui peut rendre caduque un raisonnement aussi sophistiqué soit il.
Nous ne sommes pas Dieu, nous ne sommes pas omniscients . De l’importance de l’esprit , de la vanité du seul écrit.
D’un côté ce qui semble être compris , de l’autre ce qui peut être révélé.
Dans tous les cas , « on reconnaît l’arbre à ses fruits. «